Diabète : les technologies pour mieux vivre la maladie
Un lecteur de glycémie connecté pour en finir avec le carnet de suivi
Il a gagné le Prix de l’objet connecté de l’année 2015. Avec son design de poche en forme de goutte, le dispositif d’autosurveillance glycémique iHealth Align permet de faciliter la prise de mesures et le suivi de sa glycémie.
Comme avec un lecteur classique, la personne diabétique se pique le doigt avant de mettre une gouttelette de sang sur la bandelette, placée sur le dispositif iHealth. Le lecteur, lui, se branche sur la prise jack de son smartphone ou de sa tablette. Une appli dédiée permet l’affichage instantané des résultats sur son écran, le suivi des données sous forme de graphiques, le stockage de l’historique et la gestion de son matériel (date d’expiration des bandelettes, etc.).
Un capteur cutané pour contrôler sa glycémie sans se piquer
Ce capteur pourrait bien changer la vie de millions de personnes diabétiques, obligées de se piquer le doigt plusieurs fois par jour pour contrôler leur glycémie. Avec le dispositif d’autosurveillance FreeStyle Libre, fini les piqûres, il n’y a qu’à se scanner.
Le système se compose d’un capteur de la taille d’une pièce de 2 €, à poser derrière le haut du bras. D’une durée de vie de 14 jours, il est muni d’un petit filament inséré sous la peau et mesure en permanence le taux de glucose. Le lecteur, de la taille d’un smartphone, permet de scanner même à travers les vêtements les données recueillies par le capteur. Il enregistre la glycémie, garde en mémoire les données des 90 derniers jours et les présente sous forme de courbes et graphiques. Seul point négatif : son prix, mais le fabricant a d’ores et déjà déposé une demande de remboursement par la Sécurité sociale.
Un test salivaire pour détecter le diabète avec un smartphone
Ce n’est encore qu’un prototype, mais il pourrait révolutionner la détection du diabète dans les pays défavorisés. Les chercheurs de l’Institut technologique de Monterrey (Mexique) travaillent sur ce dispositif « aussi simple qu’un test de grossesse », estime le Dr Marco Antonio Rite Palomares, coordinateur de ce projet mexicano-américain.
Si le mystère plane encore autour du dispositif, ses concepteurs ont fourni son mode d’emploi. Une microcartouche contenant un échantillon de salive est intégrée dans un smartphone et si la personne testée souffre de diabète de type 2, un composé présent dans la salive réagit en devenant fluorescent, grâce à une réaction enzymatique. « Nous voulions un outil qui puisse identifier un biomarqueur dans un échantillon de salive et qui soit capable d’émettre une lumière fluorescente, explique le chercheur, de façon à ce que la caméra d’un téléphone portable l’enregistre ».
Un capteur de glucose pour adapter son alimentation
Autre projet à l’étude, le capteur de glucose Sano mesure en temps réel la glycémie et permet à son porteur d’adapter son alimentation à son taux de sucre dans le sang à chaque repas.
Le dispositif, qui analyse la composition sanguine, ne nécessitera pas d’aiguille. Les résultats sont transmis à son smartphone grâce à une appli, capable de « vous renseigner sur le meilleur moment pour manger, le type d’aliments et la quantité idéale », explique Ashwin Pushpala, ingénieur biomédical et fondateur de cette start-up américaine.
Une semelle pour éviter de se blesser les pieds
La semelle orthopédique connectée FeetMe, actuellement expérimentée par la Fédération Française des Diabétiques, vise à mesurer la pression plantaire et prévenir les risques de lésions chez les patients diabétiques. Les données peuvent ensuite être lues en temps réel des données, grâce à une appli.
Taux de glucose : se mesurer sans piqûre
Les appareils de mesure du taux de glucose (ou glucomètres) en continu se composent d'un capteur et d'un lecteur. Le premier, de la taille d'une pièce de deux euros, est posé par le malade sur la partie supérieure de l’arrière de son bras et, chaque minute pendant 14 jours, l'élément mesure le taux de glucose grâce à un petit filament inséré sous la peau au moment de l'application.
À chaque fois que le malade désire connaître son taux de glucose, il lui suffit de passer le lecteur sur la "pastille", et ce, même au-dessus de ses vêtements. Sur le lecteur, le diabétique peut lire la valeur correspondant à son taux de glucose, l’historique des huit dernières heures et la tendance des contrôles à venir. L'appareil peut conserver ces données jusqu'à 90 jours.
Les dispositifs de mesure du taux de glucose en continu enlèvent un aspect contraignant : la douleur quotidienne due à la piqûre du bout des doigts.
Le système Freestyle Libre permet, par ailleurs, grâce à l'enregistrement continu de la glycémie, de vérifier le taux de glucose pendant l'activité physique ou après la consommation de certains aliments. Étanche, ce dispositif peut être gardé sur soi pendant le sport, la baignade ou sous la douche.
Enfin, le lecteur fournit au médecin des informations précises sur l'évolution de la glycémie du diabétique selon ses activités (sport, repas, sommeil...) et lui permet d'adapter au mieux le traitement du diabète.
Le dispositif FreeStyle libre sera désormais remboursé
Le remboursement du système FreeStyle Libre était attendu depuis longtemps par les associations de patients. Ce dispositif se compose d’un capteur placé sur la peau et d’un scanner qui mesure le taux de sucre. Exit donc la piqûre au bout du doigt.
En pratique, le capteur est positionné sur le bras tous les 14 jours. Les patients (adultes et enfants de plus de 4 ans) peuvent se laver, se baigner ou faire du sport avec. Pour mesurer le taux de glucose, il suffit de passer le scanner sur le capteur. « Dans certains cas particuliers, une mesure par piqûre du doigt reste toutefois nécessaire pour confirmer le résultat. En effet, la mesure par simple scan n’évalue pas le taux de sucre dans le sang mais dans le liquide qui se trouve entre les cellules sanguines (glucose interstitiel) », explique la HAS (Haute autorité de la santé).
Disponible depuis près de deux ans en France pour les adultes, le dispositif avait reçu en février 2016 le marquage CE permettant aux patients de 4 à 17 ans de l’utiliser. Mais son prix il faut compter 120 euros par mois pour le capteur et le lecteur restait un frein pour les 300 000 malades qui pourraient en bénéficier.
La HAS a également émis un avis favorable de remboursement concernant la solution Diabéo, première application mobile de suivi du diabète évaluée en France. Un avis qui permettra aux patients d’y voir plus clair parmi toutes les applications proposées sur smartphone.
Concrètement, Diabéo leur permettra de troquer leur carnet de suivi papier contre un suivi électronique journalier que recevra le diabétologue. Sur l’application, le patient pourra saisir ses mesures de glycémie, doses d’insuline injectées, alimentation, données d’activité physique, et recevoir automatiquement des conseils adaptés. Ce dispositif offre également la possibilité d’un accompagnement à distance par des médecins.
Pour le moment, le remboursement ne devrait concerner que les adultes atteints d’un diabète de type 1 non contrôlé, soit environ 64 000 patients. « La Commission attend les résultats d’une nouvelle étude en cours pour confirmer son intérêt pour les patients diabétiques de type 2, mais aussi lorsque la surveillance et l’accompagnement sont assurés par des infirmiers », indique la HAS.
Freestyle libre : un lecteur de glycémie qui n’a pas besoin de goutte de sang
Développé par le laboratoire Abbott, Freestyle libre est un lecteur de glycémie qui propose des mesures révolutionnaires pour les diabétiques. En effet, cet accessoire propose quatre avantages par rapport au traditionnel lecteur de glycémie. Finies les piqures au bout des doigts, vous ne verrez aucune goutte de sang, la mesure se fait instantanément et à tout moment et elle est en continu sur 8heures et un profil glycémique sur 24 heures.
Freestyle libre propose une véritable révolution pour les diabétiques car le dispositif utilise un capteur qui se place sur la peau pour deux semaines un peu comme un patch. Ensuite le lecteur scanne les données du capteur même à travers les vêtements. Il n’y a plus de doute sur le résultat car le lecteur confirme si la tendance glycémique est à la hausse ou à la baisse. Le patient ne s’inquiète plus aussi des variations quotidiennes de glycémie car le capteur mesure la glycémie en continu et le lecteur propose un schéma du profil glycémique sur 24 heures et avec 90 jours de stockage.
Le coût global est de 120 euros par mois, le lecteur étant amorti sur plusieurs années. Ce coût est à comparer avec celui des consommables des autres lecteurs, lancettes et antiseptiques, qui est de l’ordre de 100 euros par mois, pour les 6 mesures recommandées par jour. La différence n’est donc que de 20 euros par mois (sauf que le dispositif classique est remboursé par la Sécurité sociale, tandis que Freestyle Libre ne l'est pas).
MyGluco : le lecteur de glycémie intelligent de Visiomed
Visiomed Group vient de lancer MyGluco, un lecteur de glycémie intelligent et connecté pour les personnes qui souffrent de diabète. Cet accessoire enrichit la famille de dispositifs médicaux de santé connectée certifiés CE de la marque BewellConnect.
MyGluco se connecte automatiquement à un smartphone ou à une tablette grâce à la technologie Bluetooth 4.0 Low energy et cela sans aucune manipulation. La patient n’a qu’à insérer une bandelette de test dans la fente du lecteur et prélève une goutte de sang au moyen d’un stylo auto-piqueur. Pour confirmer l’analyse, l’appareil émet un bip et la bandelette est éjectée de l’accessoire. Toutes les données sont après transférées directement et automatiquement au smartphone même si MyGluco peut être utilisée seul et sans smartphone.
MyGluco présente un design attirant et pratique car il est ultra compact et ne pèse que 83 grammes. Les résultats s’affichent à un temps record de 6 secondes et la mesure se fait avec un minimum de sang soit 0,7 microlitres. Notons que l’appareil peut aussi garder en mémoire jusqu’à 500 résultats et il est aussi équipé de la fonction AST (Alternative Site Testing) qui permet de prélever une goutte de sang ailleurs que sur le bout du doigt.
Un patch connecté pour surveiller le diabète en temps réel
Quand on est diabétique, la surveillance permanente du taux de glucide est à ne pas négliger. Le groupe Orange via sa plateforme Connected Health Center vient de développer un patch connecté pour suivre en temps réel les paramètres de santé des diabétiques. Le dispositif a été présenté lors de l’épreuve sportive mHealth Grand Tour 2015, une course de cyclisme pour les diabétiques qui a lieu début septembre et entre plusieurs pays européens.
Le Connected Health Center est une plateforme de suivi destinée aux personnes diabétiques. Durant la course, le patch a été utilisé par plusieurs coureurs cyclistes du mHealth Grand Tour et il permet d’accéder à des données de santé recueillies via un ensemble de dispositifs de mesure connectés. L’important avec cette découverte c’est l’innovation d’un environnement où tous les instruments sont connectés vers la même et unique centrale. Les informations sont ensuite visibles sur un smartphone ou une tablette. Souvent un diabétique a sur lui un glucomètre ou un lecteur de glycémie qu’il utilise plusieurs fois par jour et qui requiert une action de sa part, le patch connecté n’a pas besoin de cela car il suffit de le coller sur la peau et il transmet directement les données de taux de glycémie sur le smartphone ou la tablette.
Ce patch a été conçu par la société Dexcom et a pour nom le CGM (Continuous Glucose Monotoring) et son coût s’élève à 1500 euros plus les accessoires développés par TAPCheck qui coûtent environ 250 euros. Quant à Orange, la boite propose un abonnement de 5 à 10 euros par mois pour relier le tout à la plateforme centrale de données Connected Health Center.
Diabète : analyse de la salive avec un dentier Bluetooth
Des chercheurs américains de l’Université de Californie à San Diego viennent d’inventer un simple dentier muni d’un capteur électronique et qui est capable d’analyser la salive afin de connaitre les niveaux de lactate, de cortisol ou d’acide urique et envoyer les résultats par liaison radio Bluetooth. Ce protège-dent est un véritable mini-laboratoire d’analyse salivaire car il est configuré pour repérer et mesurer les niveaux des différents biomarqueurs médicaux.
La composition de la salive est très complexe et l’exploiter pour des analyses biologiques en temps réel nécessite l’utilisation des capteurs capables de dissocier les différents biomarqueurs qu’elle contient. Cet appareil pourrait donc remplacer les analyses de sang auxquelles doivent se soumettre des personnes qui souffrent d’une maladie chronique comme le diabète ou la goutte. Cependant, ce protège-dent n’a pas encore été testé en conditions réelles car les chercheurs ont prélevé des échantillons de salive qu’ils ont déposés sur le dispositif afin d’évaluer sa viabilité. Les analyses ont été menées avec des échantillons de sujets sains et de personnes souffrant d’hyperuricémie pour lesquelles le capteur a mesuré un taux d’acide urique quatre fois supérieur à la normale. Enfin, de nouvelles analyses ont été pratiquées après que les personnes malades ont pris un traitement à base d’Allopurinol pour faire baisser l’uricémie. Le capteur a décelé la baisse du niveau d’acide urique au bout de quatre à cinq jours de traitement. En temps normal, les patients doivent pratiquer plusieurs prises de sang et se baser sur l’apparition et la fin des symptômes pour débuter et arrêter leur traitement.
Toutefois, les chercheurs donnent environ un an avant que le produit soit disponible sur le marché car la prochaine étape consiste encore à intégrer toute l’électronique dans le protège-dents afin qu’il puisse être utilisé en conditions réelles.
Recherche scientifique : une nouvelle piste pour le diabète de type 2
Après une étude menée par des chercheurs de l’Université de l’Alberta, la structure moléculaire responsable de la gestion d’insuline produite par l’organisme vient d’être découverte ce qui signifie une grande avancée dans le traitement du diabète de type 2.
C’est la première fois que des études pareilles ont été menées sur des cellules humaines, en l’occurrence des cellules pancréatiques de 99 donneurs humains décédés. Selon le docteur Mourad Ferdaoussi, l’équipe a réussi prendre des cellules post-mortem et de restaurer leur fonction comme des cellules bêta pancréatiques de personnes normales et saines. Il a tenu aussi à souligner que chez les personnes qui souffrent du diabète type 2, la gestion de l’insuline est déficiente et cela est dû à un dysfonctionnement de ces cellules et qu’il serait bientôt possible de corriger le problème en rétablissant une sécrétion normale de leurs cellules pancréatiques. Le mécanisme moléculaire responsable de ce dysfonctionnement a été identifié et les chercheurs ont été capables d’intervenir sur ce mécanisme à différents niveaux et de restaurer sa fonction pour sécréter de l’insuline. Cette découverte est très prometteuse pour un traitement éventuel du diabète de type 2.
Toutefois, il faut se rappeler que le traitement accessible n’est pas encore disponible car pour développer une molécule, il y a différentes phases d’études qui sont imposées par le législateur entre le moment où l’on découvre la molécule jusqu’au moment où elle se retrouve sur le marché. Il faut compter plusieurs années pour cela.
Problème de mémoire : il y a un lien avec le taux de sucre
Les personnes qui ont un taux élevé de sucre (glucose) dans le sang présentent un risque de développer des problèmes de mémoire même si elles ne souffrent pas de diabète ou d’hyperglycémie. Ce sont des chercheurs allemands qui ont fait le rapprochement. Agnès Flöel et ses collègues de l’hôpital de la Charité de Berlin ont étudié 141 patients âgés de 63 ans en moyenne. Ces personnes ne présentent pas de diabète ou même de pré-diabète c’est-à-dire une intolérance au glucose, ne consomment pas plus de 3.5 d’alcool par jour et avaient d’excellente mémoire.
Les tests pratiquaient sur ces personnes sont concluants. Plus le taux de sucre est bas, plus les risques de déficience cognitive sont écartés. L’expérience se basait sur des exercices de mémoire de 30 mn et les participants qui avaient un niveau de sucre moins élevé ont eu un meilleur score. Par exemple, quand le HbA1c (le marqueur à long terme de la glycémie) augmente d’environ 7mmol/mol, le patient oublie en moyenne 2 mots de moins. L’analyse s’est basée également sur l’utilisation de la technique de résonance magnétique. Après l’étude des schémas cérébraux, les chercheurs ont constaté que le volume de l’hippocampe était plus petit.
Pour les personnes qui présentent un taux de glycémie normale pourraient davantage réduire leur taux de glucose pour éviter les problèmes de mémoire. En effet, plus on vieillit, plus les risques sont importants. Les exercices de mémoire sont donc très utiles pour entretenir la mémoire et surtout éviter le déclin cognitif. Il en va de soi que perdre les kilos en trop reste une bonne prévention.
Un diabète mieux contrôlé avec le lecteur de glycémie
La réunion annuelle de l’Endocrine Society qui s’est déroulée dernièrement à San Francisco a permis aux spécialistes de rapporter les résultats de leurs recherches sur le diabète. Parmi ceux présents à la rencontre, Gillian Boyd-Woschinko et ses assistants du Mount Sinaï Hospital de New-York ont prouvé que l’utilisation d’un lecteur de glycémie aide les diabétiques dans le suivi de leur état de santé.
Pour ces experts, l’autogestion est une base majeure de l’amélioration de la qualité de vie des malades.
Le diabète
En rappel, le diabète est une maladie chronique non transmissible. Ce trouble du métabolisme résulte d’un taux élevé de sucre dans le sang provoqué par la résistance des cellules face à l’action de l’insuline. Dans ce cas, le pancréas travaille beaucoup et ne peut plus produire d’insuline. Il y a deux types de diabète : le diabète insulino-dépendant « de type 1 » et le non insulino-dépendant « de type 2 » affectant les personnes victimes d’obésité. Ce « diabète gras » touche actuellement 2,9 millions de Français.
Le traitement
Pour prévenir l’hyperglycémie, les patients diabétiques doivent faire des contrôles réguliers du taux de sucre dans le sang. Lorsque cela dépasse un seuil déterminé, il doit faire une injection d’insuline par voie intraveineuse, un traitement à répéter nombreuses fois par jour.
Le lecteur de glycémie
Pour aider les patients qui veulent s’auto-surveiller à la maison, les spécialistes américains ont étudié les dossiers médicaux de 500 diabétiques avec 30% vivant avec un lecteur de glycémie. Cette approche leur a permis de prouver que le lecteur de glycémie est vraiment utile pour surveiller l’état des malades à condition que ces derniers veillent à montrer les données au médecin traitant lors de la consultation de routine. Cette précaution permet de limiter les erreurs de lecture pour des patients à la recherche d’une bonne qualité de vie.
Santé : de nouveaux capteurs mobiles
Pour promouvoir l’e-santé, les experts proposent d’innombrables dispositifs externes à connecter avec le smartphone. Voici un aperçu des dernières innovations dans le domaine.
Un t-shirt et une ceinture pour détecter les anomalies du rythme cardiaque. Des inventions de SmartCardia, une start-up fondée par David Atienza, professeur assistant, responsable du Laboratoire des systèmes embarqués (ESL) à l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne. Ces équipements sont actuellement testés en milieu hospitalier et le grand public pourra y avoir accès cet été. La ceinture ou le t-shirt avec électrodes sera disponible à la pharmacie et il ne restera plus qu’à télécharger l’application sur le smartphone. Selon les explications de David Atienza, une fois combinés à un réseau de communication sans fil, le t-shirt et la ceinture assureront à distance et en temps réel le suivi en continu du rythme cardiaque. Ces données seront ensuite envoyées sous forme compressée au smartphone du patient.
L’AliveCor, une coque pour iPhone dotée de deux électrodes à coller au thorax pour avoir une courbe ECG visible sur un mobile.
Pour les diabétiques, l’iBGStar de Sanofi-Aventis est un lecteur de glycémie connecté à l’iPhone ou à l’iPod touch pour réaliser différentes statistiques et envoyer les résultats au médecin traitant. Le système utilise un stylo auto piqueur pour relever l’échantillon de sang à mettre en contact avec la bandelette du système.
La VitalSense Core Temperature Capsule, une pilule à avaler de la société britannique Equivital chargé de contrôler la température interne et transmettre les données au smartphone (via Bluethooth). Un équipement utile lors des étés caniculaires.
Santé : la nouvelle technologie au service des diabétiques
Au Canada, les spécialistes de l'Institut de Recherches Cliniques de Montréal (IRCM) ont réussi une expérimentation concluante sur les bienfaits du pancréas artificiel. Si auparavant, les victimes du diabète se contentaient d’un traitement par pompe à insuline et des surveillances avec lecteur de glycémie, ils bénéficient actuellement d’un système automatisé conçu pour simuler un pancréas normal. L’appareil est utile pour adapter de façon continue l’administration d’insuline suivant les variations du taux de glycémie. En tant que directeur de l’étude, le docteur Rabasa-Lhoret explique que l’appareil dispose d’un algorithme innovant qui le guide et le pancréas artificiel à double hormone agit en contrôlant la glycémie avec une administration automatique d’insuline et de glucagon. Pour plus d’efficacité, le système marche suivant les données transmises par un lecteur de glycémie qui fonctionne de manière continu.
Pour une meilleure prise en charge des malades
Le bien-être des malades est primordial et le docteur Rabasa-Lhoret mise sur ce pancréas artificiel pour faciliter la gestion journalière du diabète. Il ajoute également que même s’il existe des pompes à infusion et des lecteurs de glycémie destinés à améliorer la prise en charge des diabétiques, une vigilance continue se base surtout sur une vérification assidue du lecteur et un ajustage de la pompe. Des fonctions déjà disponibles et assurées par le pancréas artificiel.
En conclusion, le docteur Rabasa-Lhoret affirme que le pancréas artificiel est très utile car il permet d’améliorer à 15% la qualité du contrôle glycémique. Par rapport au traitement conventionnel, l’appareil permet aussi de limiter le risque d'hypoglycémie lié à l’utilisation de la pompe à insuline ainsi que le risque d'hypoglycémie nocturne.
Diabète : se soigner au rythme de la technologie
Avec la promotion de la télémédecine, les spécialistes ne cessent de mettre en place des dispositifs innovants destinés à améliorer la qualité de vie des patients et ainsi leur promettre une espérance de vie rallongée. C’est le cas avec les diabétiques de types 1 qui doivent effectuer des injections d’insuline journaliers pour contrôler le taux de glycémie et relayer la sécrétion physiologique du pancréas qui ne fonctionne plus.
Des smartphones pour diabétiques
Il existe désormais des modèles de smartphone qui font office de lecteur de glycémie. C’est le cas de l’américain Telcare qui a reçu l’aval de l’Agence américaine des produits alimentaires et des médicaments au mois d’août 2012. Il y a aussi l’israélien LifeWatch doté de capteur de glycémie et de plot destiné à analyser la bandelette contenant la goutte de sang du malade.
L’avis des experts
Parmi les spécialistes du domaine, le professeur Pierre-Yves Benhamou du service d'endocrinologie-diabétologie, CHU de Grenoble, mise sur ces glucomètres-smartphones qui constituent l’avenir de la mesure de glycémie. Ils sont importants dans le calcul de la dose d’insuline et la recherche d’autonomie des patients diabétiques. De son côté, la professeure Nathalie Jeandidier du service d'endocrinologie-diabète, CHRU de Strasbourg relève qu’un smartphone doté de lecteur permettra aux patients de ne plus devoir inscrire les données des tests sur un carnet de surveillance tandis que les opérations sont rapides et automatiques. Comme inconvénients, elle insiste sur le fait que les appareils doivent être chargés en permanence pour éviter les éventuels décharges et la perte des données alors que le système doit être utilisé par des patients qui maitrisent le côté thérapeutique de la maladie.
A part les smartphones, il existe aussi des biosenseurs implantés sous la peau pour une analyse directe et efficace ainsi que des dispositifs servant de coaching des diabétiques (lecteur de glycémie connecté à un iPhone avec application ad hoc).
Lecteur de glycémie : des concepts novateurs
A Saint-Lambert, au Québec, les diabétiques pourront d’ici peu utiliser le nouveau lecteur de glycémie proposé par la compagnie InsuLinx.
Aujourd’hui en phase d’essai, le nouveau lecteur de glycémie a été utilisé pour la première fois par Bernard Théoret, un résidant de Saint-Lambert diabétique à qui la société a confié l’essai de son dernier concept novateur.
Techniquement parlant, le nouveau lecteur est capable de calculer les doses journalières d’insuline que les diabétiques doivent s’injecter afin de limiter leur niveau de sucre. Pour les simples consommateurs comme Bernard Théoret, il est très facile de se tromper dans les calculs. C’est là que les nouvelles fonctions du lecteur entre en jeu. Il n’y a vraiment plus de risque d’erreur dans le nombre d’injections indispensables chaque jour.
Du côté des spécialistes, le docteur Jean-François Yale, endocrinologue à l’hôpital Royal Victoria, affirme que les calculs que les patients diabétiques doivent faire quotidiennement ne sont pas difficiles en termes mathématiques mais ce sont les innombrables décimales qui sont difficiles à calculer de manière mentale. De plus, le médecin confirme que «Les gens sont toujours un peu nerveux de faire les bons calculs et de prendre les bonnes décisions. Cet appareil simplifie la tâche à ce niveau-là ».
Des Pompes à insuline
Ce lecteur de la compagnie InsuLinx fait appel à une technologie déjà visible dans des appareils nommés pompes à insuline. Puisque ces appareils qui injectent directement l’insuline dans le corps des malades sont très chers, ces derniers peuvent compter sur ce nouvel appareil dont le coût sera amoindri.
Consommer trop de riz blanc augmenterait le risque de diabète !
Les amateurs de riz blanc devront-ils modérer leur consommation de riz blanc ? Il existerait une relation directe entre la quantité consommée de riz blanc et le risque de développer un diabète de type 2 !
C’est en tout cas ce qui ressort d’une étude publiée par le British Medical Journal et menée par le Dr. Qi Sun et ses collaborateurs de la Harvard School of Public Health : ces chercheurs ont analysé les données issues de plusieurs études menées en Australie, en Chine, au Japon et aux Etats-Unis. Des questionnaires de fréquence alimentaire ont été soumis aux personnes interrogées pour évaluer leurs apports alimentaires.
Une étude qui a été faite sur un total de 352 384 personnes, sur une période de suivi entre 4 et 22 ans. Le constat est troublant : 13 284 nouveaux cas de diabète de type 2 ont été recensés.
Au fil des décennies, en Afrique, en Amérique Latine mais surtout en Asie, la consommation de riz blanc a pris plus d’importance que celle du riz brun, qui a pour effet une lente hausse de la glycémie, contrairement au riz blanc.
Toutefois, des différences ont été constatées selon les origines des personnes interrogées : en effet, l’équipe du Dr Qi Sun constate qu’une augmentation de 55% du risque de diabète est observée chez les plus gros mangeurs de riz blanc, situés en Asie, contre 12% pour les mangeurs de riz blanc des pays occidentaux. Par ailleurs, l’étude révèle que le risque s’accroît de 10% pour chaque ration supplémentaire consommée quotidiennement.
Ces résultats sont remis en cause par d’autres spécialistes qui pensent que le riz ne peut, à lui seul, provoquer un diabète. Et encore moins dans les pays occidentaux. Des spécialistes qui rappellent également que ce sont les modes de vie et d’alimentation, couplés à la consommation de produits sucrés et gras, qui favorisent le développement du diabète.
Deux millions de personnes diabétiques en plus d’ici 2022 en France !
Une évolution rapide et inquiétante du nombre de personnes diabétiques en France est à prévoir dans les 10 prochaines années ! En effet, selon la Cegedim Strategic Data (CSD), une société spécialisée dans les études de marché pour l’industrie de la santé, le verdict est sans appel : la France pourrait compter 5 millions de diabétiques de type 2 d’ici 2022, soit 2 millions de personnes supplémentaires, les diabétiques étant au nombre de 3 millions aujourd’hui, en 2012.
Ce qui ferait également évoluer le taux de prévalence du diabète de type 2 : passant ainsi de 4,6% à 7,8% en dix ans.
La société CSD a basé ses projections chiffrées sur l’observation de 1200 médecins dotés d’un système informatisé, mais aussi grâce aux données fournies officiellement par l’Institut de veille sanitaire et par l’INSEE.
Notons que le Congrès de la Société francophone du diabète se tient actuellement à Nice, du 20 au 23 mars et, parmi les problématiques évoquées figurent les facteurs de risque du diabète ainsi que les problèmes liés à l’augmentation de l’obésité et la sédentarité.
Cette augmentation inquiétante du nombre de diabétiques en France en moins d’une décennie rappelle qu’il est urgent de tout mettre en oeuvre pour alerter et sensibiliser la population française sur les facteurs de risque de la maladie, assurer des campagnes de prévention accessibles à tous et efficaces. L’adage “Il vaut mieux prévenir que guérir” n’a jamais été aussi pertinent dans la situation actuelle !
Prévention : Les troubles du sommeil augmentent le risque de diabète !
Le diabète est devenu, ces dernières décennies, un véritable problème de santé publique. De nouveaux facteurs aggravants doivent nous permettre de mieux prévenir cette maladie.
Parmi lesquels, les troubles du sommeil, qui augmentent le risque de diabète. C’est ce qu’une équipe franco-britannique de chercheurs a montré dans une étude récente : certaines mutations du gène récepteur de la mélatonine, hormone responsable du sommeil, peuvent augmenter les risques de diabète. En effet, ces mutations multiplieraient par 7 le risque de développer un diabète de type 2. Et du coup, les travailleurs soumis à la méthode de travail des “trois huit” seraient plus exposés que le reste de la population. Leur rythme de travail fait qu’ils sont soumis à régime de rotation de 8 heures qui fait qu’ils peuvent aussi bien travailler en pleine nuit qu’en journée.
Cette équipe franco-britannique, composée du CNRS, de l’Université Lille 2, Institut Pasteur de Lille et la Fédération de recherche EGID, a mis l’accent sur le récepteur de la mélatonine. Cette hormone est produite par la glande pinéale lorsque l’intensité lumineuse diminue, pour permettre à notre organisme de trouver le sommeil. La mélatonine a en quelque sorte une fonction d’ange gardien de notre horloge biologique.
Pour cette étude, 7.600 personnes diabétiques ou présentant un taux de glycémie normal ont participé à la recherche. Les scientifiques ont séquencé le gène MT2, à l’origine du récepteur de la mélatonine. Parmi les mutations observées, au nombre de 40, 14 rendraient ce récepteur “non fonctionnel”. Ce qui démontre qu’un contrôle des rythmes biologiques est impliqué dans le diabète de type 2. « Cela pourrait déboucher sur de nouveaux traitements du diabète, à visée préventive ou curative », selon ces chercheurs.
Lutte contre le diabète : de nouveaux anticorps ont été découverts !
Une bonne nouvelle qui devrait faire avancer la recherche scientifique dans la lutte contre le diabète : des chercheurs du centre de recherche Genentech ont réussi à développer un nouvel anticorps dont la fonction est de faire baisser le taux de sucre dans le sang. Une avancée qui devrait, à long terme, bénéficier aux personnes souffrant de diabète de type 2.
En effet, cette équipe de scientifiques américains sont parvenus à diminuer le taux de sucre chez des souris diabétiques à travers le développement d’un nouvel anticoprs appelé le FGFR1. Une solution prometteuse qui pourrait, à terme, permettre aux patient de ne plus avoir recours à l’insuline avec toutes les contraintes que cela suppose. Rappelons que le diabète de type 2 apparaît lorsque l’organisme devient dépendant à l’insuline, le niveau de glycémie dans le sang n’est alors plus correctement régulé.
Dans le cadre de la recherche, les souris qui ont reçu l’anticorps, sous forme de protéine, ont dans le même temps perdu du poids sans avoir couru dans leurs roues pendant plusieurs jours, une indication qui pourrait signifier que l’anticorps aiderait aussi à lutter contre l’obésité.
Autre point important : ce nouvel anticorps est facilement produit et reste longtemps actif dans le corps, ce pourrait être le point de départ d’essais cliniques concrets chez des patients humains souffrant de diabète de type 2.
Mise au point d’un pancréas artificiel pour soulager les personnes diabétiques
C’est une vraie révolution dans le monde médical et l’espoir d’un mode de vie meilleur pour les milliers de personnes souffrant de diabète, en particulier les insulino-dépendants.
Le Professeur Eric Renard du CHU de Montpellier a mis au point un “pancréas artificiel” censé faciliter la surveillance de la glycémie et l’administration de l’insuline chez les patients diabétiques. Le principe : il s’agit d’un capteur de la taille d’un cheveu, glissé sous la peau et relié à une pompe à insuline portable dont le mini-tube est également fixé sous la peau. L’objectif : administrer les doses d’insuline grâce à un boitier de type smartphone attaché à la taille.
La grande avancée de ce procédé est que les patients pourront, à terme, se passer d’un lecteur de glycémie et se piquer le bout du doigt à chaque fois qu’ils doivent contrôler le taux de glucose dans leur sang. Dans ce cas, c’est l’appareil électronique qui gère les données habituellement fournies par le lecteur de glycémie, et administre l’insuline en conséquence et au moment précis où le patient en a le plus besoin.
En clair, la glycémie est surveillée de manière permanente et les doses d’insuline sont administrées automatiquement, suivant les besoins de l’organisme.
Ce pancréas artificiel a été testé sur un patient âgé de 54 ans, vivant à Montpellier. Il a vu sa qualité de vie nettement améliorée, profitant notamment des activités nocturnes, sans se préoccuper de son taux de glycémie. En effet, la principale inquiétude des personnes diabétiques est la surveillance de la glycémie durant la nuit, elles courent le risque d’être en hypoglycémie pendant leur sommeil. Grâce à cette révolution, elles n’auront plus à s’inquiéter car tout est régulé électroniquement.
Les tests suivent leur cours pendant encore plusieurs mois. Mais pour l’instant, le CHU de Montpellier évoque une durée de 3 à 4 ans au minimum avant que ce pancréas artificiel ne soit mis sur le marché. Les lecteurs de glycémie pourraient, à terme, ne plus être utilisés au profit de cette avancée technologique.